Observation du jour : il y a un couple qui a franchit un cap !On pourrait croire à une scène de nourrissage d’un oisillon, mais il s’agit ici d’une offrande !
Les offrandes du mâle à la femelle font régulièrement partie des parades nuptiales de cette espèce pour conquérir une femelle.
Le mâle, au fond, se pose à proximité de la femelle avec l’offrande dans le bec La femelle semble réceptive, elle ne s’envole pas, il decide alors de s’approcher et lui tendre l’offrande l’échange se fait le mâle observe la femelle qui ingurgite la chenille apportée
Au menu, comme le traduit son bec d’insectivore, chenilles, araignées, larves, lombrics, limaces et autres invertébrés.
Il utilise différentes techniques de chasse :
1) il va repéré à l’affût depuis un perchoir ses proies, descendre à terre pour les saisir avant de revenir au point de départ
2) Sautiller au sol comme les turdidés, pour picorer pendant plusieurs minutes
3) Capturer des insectes en scrutant l’écorce ou les feuilles d’un arbre, arbuste
4) Capturer des insectes en vol
Avant d’arriver au stade de l’offrande à la femelle, le mâle choisi des perchoirs bien à vue parfois même à la cime d’arbre relativement haut et décoche ses plus belles strophes le bec relevé pour laissé apparaître sa belle gorge colorée caractéristique et ainsi attirer les femelles présentes dans le secteur.
Ce chant, répété de nombreuses fois parfois même la nuit, a tout autant d’intérêt pour le marquage du territoire de cet oiseau peu sociable et pouvant se montrer agressif envers ses congénères qu’il ne manque pas de tenir à distance.
Pour casser le romantisme qui pourrait émaner de cette situation et coller d’avantage à la réalité, il convient de rappeler que le mâle s’adonne parfois à la bigamie et ne s’arrêtera alors pas à cette conquête, pendant que la femelle, elle, s’adonnera à la construction du nid, au sol ou proche du sol, dans un buisson dense, adossé à une souche, à un tas de bois, ou dans un nichoir semi ouvert bien placé.
Cela nous donne des informations sur comment les aider :
1- Faites de votre jardin un lieu d’accueil pour le vivant.On ne peut pas avoir d’oiseaux insectivores si on accueil pas les insectes au jardin.
2-Proposez des tas de bois en décomposition au jardin, ils seront rapidement utilisés par de nombreux insectes, ce qui fera le bonheur du rouge gorge familier, vous pourrez également avoir la visite du troglodyte mignon ou du Rougequeue noir ou à front blanc qui utiliseront ce biotope.
3-Laissez une zone sauvage au jardin. En parallèle des tas de bois, des herbes hautes, des buissons denses, des arbustes avec un ourlet herbacée en dessous, représenteront des lieux d’accueils idéaux pour le rouge gorge familier.
4-Créez des corridors écologiques – des continuités de végétation pour la circulation de la faune- autour de votre terrain et à l’intérieur de votre terrain.
5-Dans cette même idée, végétalisez, plantez arbres et arbustes, haies variées et denses (sorbiers, fusain d’Europe, églantier, cornouiller, sureau, aubépine, Prunelier etc..), et favorisez différentes strates végétales.
6-Créer un compost à ciel ouvert (ou presque), car il représente également un biotope particulièrement attrayant pour le rouge gorge qui porte le nom de « familier » car il est régulièrement présent au potager où il attends que le jardinier lui ressorte les insectes en cultivant.
7-Proposez un nichoir semi ouvert pour compenser le manque de lieux propices à la nidifications.
8-Mettez de l’eau à disposition toute l’année, dans un lieu accessible, sans risque de noyade, et avec des cachettes à proximité
9-Discutez, sensibilisez autour de vous sur la protection des haies bocagères de votre secteur, sur la création de jardin vivant, sur l’arrêt d’utilisation d’insecticides, herbicides et autres biocides au jardin
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