Présentation de ce beau Coati !
On a ici (très probablement) affaire à un mâle de plus de 2 ans. Au delà de l’évidence des caractéristiques morphologiques masculines, on détermine également cela par le fait qu’il s’agisse d’un individu isolé. Les femelles se déplacent en groupe avec leurs jeunes.
Les mâles adultes seront acceptés dans leurs groupes uniquement pour la période de reproduction avant de reprendre leurs pérégrinations solitaires.
Les coatis sont terrestres mais sont aussi très bon grimpeurs. Ils utilisent notamment les arbres pour dormir, s’accoupler, donner naissance et former leurs jeunes.
Des équipements étonnants :
Cette superbe longue queue rayée est utilisée essentiellement comme balancier pour maintenir l’équilibre dans leurs déplacement arboricole.
Pour leur permettre de monter et descendre les arbres tête la première, l’évolution leur a permis d‘inverser les articulations de leurs chevilles, et les rendant très flexibles en plus de leur offrir des pattes et des griffes puissantes.
Ils utilisent ces dernières, couplées à un excellent odorat pour rechercher de la nourriture dans la litière forestière, les souches en décomposition et dans les broméliacées en hauteur.
Cet odorat particulièrement développé est dû à cette étrange « truffe » fournie de très nombreux « capteurs ».

Que mangent-ils ?
Étant omnivores, les menus sont très variés et dépendent des saisons et de la disponibilité des ressources : larves, insectes, araignées, scorpions, et dans une moindre mesure des vertébrés, lézards, micro-mammifères, œufs ou oisillons et amphibiens.
La consommation de fruits vient prendre une place considérable quand la saison se présente.
Ce qui en fait de super disperseurs de graines et donc des régénérateurs des essences végétales de leurs milieux !
Ils rendent d’autres services aux écosystèmes en aérant les sols qu’ils griffent à la recherche de proie, leur permettant de mieux absorber l’eau et les nutriments. Ils aident à réguler les populations d’arthropodes, et servent de repas pour les jaguars, harpies, puma, ocelot, jaguarondi et Boa
Selon les régions, et selon les différentes espèces de Coati, leurs populations se portent plus ou moins bien. Étant encore victimes de chasse abusive, d’extraction des milieux naturels pour la domestication et les trafics internationaux, mais surtout à large échelle victimes de disparition de leurs habitats.
Donnant pour conséquence de retrouver ces mammifères dans les villages dans certains pays, faisant les poubelles, les poulaillers, les cultures …perdant ainsi leurs rôles écosystémiques de régénération des espèces végétales et augmentant les risques de chocs routiers et de maladies par l’ingestion de déchets humains.
Nasua nasua – Guyane française – Septembre 2022
Merci à Alain Mas pour son appui technique en photographie. Retrouvez ses travaux ICI :
Pour en savoir plus / Sources :
Seed dispersal services by coatis (Nasua nasua, Procyonidae) and their redundancy with other frugivores in southeastern Brazil – Cecília P.Alves-Costa – Paula C.Eterovick Acta Oecologica. Volume 32, Issue 1, July–August
Braz. J. Biol. Nasua nasua IN ATLANTIC FOREST 689
NOTES ON THE COATI, Nasua nasua (CARNIVORA: PROCYONIDAE) IN AN ATLANTIC FOREST AREA – Brazilian journal of biology – BEISIEGEL, B. M2007, Pages 77-92
Habitat use and home range of brown-nosed coati, Nasua nasua (Carnivora: Procyonidae) in the Brazilian Cerrado biome – Roberto Guilherme Trovati, Bernardo Alves de Brito & José Maurício Barbanti Duart
Dieta del Coatí Nasua nasua (Carnivora: Procyonidae) en un fragmento de bosque dentro en un ambiente urbano en Brasil – GIOVANNE A. FERREIRA, EDUARDO NAKANO-OLIVEIRA, GELSON GENARO, ADMA K. LACERDA-CHAVES
Density and survivorship of the South American coati (Nasua nasua) in urban areas in Central–Western Brazil / Wanessa Teixeira Gomes Barreto, Heitor Miraglia Herrera, Gabriel Carvalho de Macedo, Andreza Castro Rucco,
William Oliveira de Assis, Luiz Gustavo Oliveira-Santos, Grasiela Edith de Oliveira Porfírio – Hystrix, the Italian Journal of Mammalogy
Votre commentaire