Balade nature du jour :
En cette période, les marais salants bretons nous offrent de superbes spectacles avec la nidification et l’élevage des jeunes de ce curieux oiseau qu’on reconnaît à ses couleurs noires et blanches et à son bec caractéristique retroussé vers le haut.




La parade nuptiale :
Tout commence un beau matin à la fin de l’hiver alors que les adultes se sont retrouvés dans leurs quartiers de reproduction, en colonies clairsemées, et se nourrissent dans une proximité ambiguë.
Lissage de plumes et alternance de postures complexes et ritualisées
» La cérémonie précédent l’accouplement ressemble beaucoup à celle de l’échasse blanche. Le mâle tourne autour de la femelle en alternant des postures ritualisées » (1)

Pour les romantiques :
Juste après l’accouplement, les deux oiseaux entrecroisent leurs becs brièvement, ce qui réjouit l’observateur humain qui y voit une similarité anthropocentrée..
Après cela, il réalisent ensuite une petite course commune côte à côte !
La ponte :
Après avoir choisi un petit îlot, une ripisylve, une bordure de salines, d’un étang côtier, ou proche d’une lagune, elle défendra un territoire de 2 à 15mètres autour du nid, autant de ses congénères que des autres espèces.
Elle aménagera une petite cuvette, en grattant avec ses pattes comme sur la photo 8 et y déposera ses 4 œufs. Si un prédateur se présente, l’adulte qui couve, mâle ou femelle, adoptera un comportement caractéristique en ouvrant les ailes au dessus du nid qu’elle protège de son corps, relevant la queue et baissant la tête dans la direction du prédateur.
L’éclosion
Une fois éclos, les jeunes sont dit « nidifuges », ils quittent le nids et sont déjà quasiment autonomes pour se nourrir, les parents les aiguilleront tout de même vers les zones de nourrissage propices, à l’aide de petits cris et postures.
De même un des adultes peut appeler les poussins à le rejoindre pour les mettre sous lui (photo 3) afin de les réchauffer lors de températures ou vents froids (comme ici) ou à l’inverse pour se protéger des fortes chaleurs ou encore lors d’intempéries.
Si des prédateurs arrivent :
Plus rarement ils peuvent utiliser cette technique pour cacher les petits des prédateurs, mais bien souvent, les parents s’envolent plutôt vers l’intrus pour défendre le territoire à l’aide de cri, attaque en groupe ou en utilisant la technique de l’aile blessée.
Le petit, lui, s’affaisse au sol, misant sur le camouflage naturel de son plumage pour passer inaperçu !

Avocettes élégantes – Morbihan – France – Mai 2021
(1) Le comportement des oiseaux d’Europe édition salamandre
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