Ce rapace est assez commun en Guyane, on le croise régulièrement car il s’est bien adapté à la présence de l’homme et en tire d’ailleurs parti de plusieurs manières !
En effet, contrairement à d’autres dont les effectifs chutent à cause de la déforestation et de l’avancée de l’homme dans la forêt amazonienne, cet oiseau profite de ces nouveaux milieux anthropisés !
On le retrouvera ainsi dans les pâturages, sur des poteaux de clôtures, à même le sol ou parfois même sur le dos du bétail à qui il semble donner un coup de main en le débarrassant de tiques et de vers !
On peut aussi l’observer en haut d’un arbre, notamment en bordure de champs, où il pourra chasser des micromammifères, des insectes, chenilles, termites voir même profiter de fruits.
En réalité, on peut l’observer dans une multitude de milieux, zones cultivées, le long des cours d’eau, savanes, marais, lisière de forêt, augmentant ainsi son régime alimentaire avec des crabes, des amphibiens, lézards, serpents, oisillons, …

Une autre de ces capacités d’adaptation à l’humain :
On observera aussi ce Caracara en bord de route, ayant compris, à l’image de notre Buse variable en Europe, que cette zone utilisée quotidiennement par les humains est un réel cimetière à vie sauvage …
Ce Caracara consacre alors une bonne partie de son régime alimentaire aux charognes récupérées, quelque soit l’animal, pourvu que la décomposition ne soit pas trop avancée.
Cet opportunisme en fonction de la ressource alimentaire disponible et sa capacité à évoluer dans différents milieux et notamment l’expansion des zones agricoles laisse présager un avenir moins alertant que d’autres rapaces plus spécialisés et contraints par un milieu d’évolution qui se restreint de jour en jour.
Milvago chimachima – Guyane Française- France – Janvier 2022
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